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Instauration de la Journée nationale «La femmes et les sciences» : Une autre reconnaissance pour la gent féminine

L’Académie algérienne des sciences et des technologies (AAST) a organisé, ce mardi à l’hôtel El-Djazaïr, la première Journée nationale «La femmes et les sciences», en présence du ministre de la Communication, Mohamed Laâgab, du conseiller du président de la République, chargé des organisations internationales et des organisations non gouvernementale, et des droits de l’homme, Hamid Lounaouci, ainsi que d’autres responsables des instances consultatives.

Le directeur de l’Académie algérienne des sciences et des technologies, Hichem Karra, a annoncé l’instauration de la Journée nationale « La femme et les sciences» visant à distinguer, de manière périodique, les femmes qui ont brillé dans les domaines scientifiques et technologiques. «La politique de la promotion de la femme est consacrée dans l’engagement 10 du président de la République et s’est concrétisée à  travers le rôle central qu’on lui a accordé dans le processus de développement national et de relance économique, tout en favorisant son accès aux postes de responsabilité et la protégeant contre toute forme de violence», a-t-il dit. Cette journée vise à distinguer les femmes scientifiques qui laissé  leur empreinte dans le domaine scientifique.

L’impact des stéréotypes sous-estimant les capacités intellectuelles de la femme a fait que les femmes représentent seulement 33% des chercheurs selon le rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), notamment dans le domaine des mathématiques et de la mécanique, alors qu’en Algérie, ce taux s’élève à 40%, soutient-il. Cependant, il fait savoir que l’accès des femmes aux postes de responsabilité dans les établissements universitaires ne dépasse pas 1%pour les rectrices et 10%  pour les directrices de laboratoires de recherche.

Pour sa part, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme,  Kaoutar Krikou, rappelle les acquis concrétisés par la gent féminine dans le domaine scientifique et technologique. «Ces réalisations ne sont pas venues du néant, elles sont le résultat des sacrifices des femmes combattantes de la guerre de Libération. Elles sont aussi l’aboutissement du soutien du président de la République apporté à cette démarche», soutient-elle. Krikou cite, en ce sens, l’instauration de la parité pour accéder aux assemblées élues. Ce qui consolide, dit-elle, l’activité de la femme dans la vie politique.

62% des diplômés de l’Université sont des femmes

Côté économique, la ministre a mis en avant l’engouement des jeunes porteuses de projets dans le domaine de l’entrepreneuriat et des start-up, rappelant que 62% des diplômés de l’Université sont des femmes. A cela s’ajoute le programme national lancé en 2021 pour l’insertion sociale et économique dédié aux femmes rurales. Dans ce sillage, elle rappelle que 227.549 femmes rurales ont bénéficié de la formation professionnelle. Elle fait état également de21.612 enquêtes sociales relatives aux femmes rurales en vue de les impliquer dans la production nationale, dont137.849 femmes artisanes. Ce qui a permis la création de 84.993 postes d’emploi, complète-t-elle.

Par ailleurs, le président de l’Assemblée populaire nationale, Brahim Boughali, a souligné, dans une allocution lue en son nom par la députée Fatima Ilimi, la présence de la gent féminine dans tous les secteurs. Il amis en exergue aussi ses capacités à acquérir le savoir et à le transmettre aux  générations montantes. M. Boughali voit que l’AAST pourrait jouer un rôle crucial dans cette orientation de l’Etat.

Pour rappel, l’AAST a rendu hommage, à cette occasion, à quatre personnalités parmi les femmes qui ont brillé dans le domaine scientifique et à travers elles à toutes les femmes qui se sont  consacrées au savoir pour contribuer au développement sociétal. Il s’agit de la Pr Yasmine Belkaïd, directrice générale de l’Institut Pasteur de Paris, de la Pr Rabéa Séridji, ex-directrice de l’Institut des sciences de la nature à l’Université de Bab Ezzouar, de la chahida Hassiba Ben Bouali, et de la défunte Pr. Zahia Chentouf Mentouri, ex-ministre de la Santé et directrice de l’Agence nationale pour  le développement de la recherche en santé.